Search In this Thesis
   Search In this Thesis  
العنوان
L’image de L’Orient dans ”Itinéraire de Paris a Jerusalem” de Francois - Rene de Chateaubriand et dans Voyage en Orient’ de Gerard de Nerval /
المؤلف
Farid, May Abd El-Ghafar.
هيئة الاعداد
باحث / May Abd El-Ghafar Farid
مشرف / Nadia Kamel
مشرف / Omar Amine
تاريخ النشر
[--19].
عدد الصفحات
207 p. :
اللغة
الفرنسية
الدرجة
ماجستير
التخصص
اللغة واللسانيات
تاريخ الإجازة
1/1/2005
مكان الإجازة
جامعة المنيا - كلية الآداب - Department of French Language
الفهرس
Only 14 pages are availabe for public view

from 214

from 214

Abstract

«Les barbares sont ceux qui croient que les autres, autour d’flUX, sont barbares» 1. Cette phrase de Tzvetan Todorov est consideree comme une condamnation pour beaucoup de recits du XIXe siecle, a commencer par celui de Chateaubriand. Pour les ecrivains, Ie voyage en Orient a ete I’occasion d’experimenter la difference et I’alterite. Au terme de cette etude, nous reconnaissons que I’echange entre I’ecrivain voyageur et les Orientaux n’a pas eu lieu. Dans leur grande majorite, les ecrivains se sont souvent contentes de I’aspect exterieur des
Orientaux.
Ce qui est frappant a la lecture des recits de voyage, c’est Ie fait que les ecrivains n’ont jamais laisse parler un Oriental. La plupart du temps, I’image que les ecrivains donnent des Orientaux est negative. Les cliches sont tenaces et il est difficile d’echapper a plusieurs siecles d’histoire et de tradition litteraire. Parfois, cette image represente une valorisation mais, elle repose en ce cas sur I’imagination et la meconnaissance. Que \’image soit defavorable ou
1_ Tzvetan TODOROV, op,cit., P. 26.
favorable, I’important est qu’elle n’est pas motivee par un reel entre I’ecrivain et l’Oriental. Or, pour I’Oriental, il faut savoir comment lui-meme se comprend et comment il comprend Ie monde.
Les voyageurs n’ont pas laisse aux Orientaux Ie droit d’exprimer leur difference. lis ont prefere la nier en etablissant une hierarchie entre eux et les autres. Le systeme racialiste, notamment, ne leur a permis de juger qu’en terme de superiorite ou d’inferiorite, jamais
d’egalite. De ce point de vue, la rencontre se solde par un echec. Si nous regardons les choses sous un autre angle, nous remarquons que cet echec n’est que partiel. En effet, Ie fait que les ecrivains voyageurs ont ete animes a I’egard des Orientaux de prejuges souvent hostiles ne signifie pas qu’ils n’ont rien vu, ni qu’ils n’ont pas ete modifies par cette rencontre. Le voyage n’a pas ete entrepris dans une perspective humaniste mais, il leur a ete propice dans la quete de leur propre identite. C’est particulierement Ie cas pour Gerard de Nerval, dont I’identite est I’enjeu meme du Vovage en Orient. Le voyage permet au lecteur de decouvrir des personnalites et des mondes interieurs. L’ecrivain a I’occasion de se decouvrir lui-meme au cours de ce voyage.
Cet aspect de I’histoire de la pensee fran9aise qui a regne en France au XIXe siecle, n’est pas insignifiant. Les recits revelent une ideologie et un comportement glorieux. lis mettent egalement en evidence I’hypocrisie et les contradictions flagrantes des ecrivains. Nous rappelons ici la definition que donne Gerard de Nerval de l’Arabe dans le Voyage en Orient: «L’Arabe, c’est Ie chien qui mord si 1’017 recule, et qui vient lecher la main levee sur lui» 1. Des formules de cette nature se retrouvent chez Ghateaubriand. Dans I’ Itineraire de Paris ~Jerusalem, Ghateaubriand proclame que Ie Christianisme est bien superieur a I’lslam, car il prone la tolerance et la charite. L’ecrivain est fier de ces «idees philanthropiques que nous nous vantons de porter dans nos voyages»2. Ges nobles ideaux qu’il defend avec tant d’ardeur au debut du siecle se sont traduits dans les faits par.une colonisation qui a ete un viol collectif.
Les cris de condamnation que poussent Pierre Loti et Louis Bertrand dans leurs recits, pour denoncer I’exploitation de la misere dans ces pays, prouvent que certains ne se sont pas contentes des images-cultes abondamment exploitees. Gette rencontre avec les
Gerard de NERVAL, Voyage en Orient, 1. I, P. 348.
2_ CHATEAUBRIAND, ltineraire de Paris a Jerusalem, P. 159.