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Abstract Que deviennent—elies, ces jeunes Lilies que I ‘on volt passer dans les services de médecine ou de psychiatrie, propres victimes d ‘une maladie qu ‘elies ignorent et qu ‘elies nient ? Que deviennent-.eiles, ceiles dont on garde un souvenir impérissabie, d’une maigreur vertigineuse, disparaissant sous le vêternent trop grand, celies a qui on ne peut donner d’äge, tant elies oscilient entre le monde de 1 ‘en Lance et ceiui de I ‘adulte, gui ont les strata gèmes les plus subtils et les plus pervers pour disEimuier la nourriture : assiettes empiiées au fond d ‘un placard, perforations forgées dans ies parois des murs, comblées par cette nourriture ennernie ? Que sont—elles devenues, enfin, car si pour certaines un suivi a pu être assure, d’autres se sont noyées dans l’inconnu, retrouvées quelquefois dans les services d ‘urgence, mortes—vivantes, demeurant dans une souffrance souvent abominable. Cette question du devenir de ces patientes existait déjà depuis ion gtemps dans Ia tête des thérapeutes. Be quels moyens pouvions—nous - disposer pour tenter d’y répodre ? A qui s’adresser ? — au médecin traitant : son aide est souvent précieuse car sa position de médecin de familie a pu permettre d’assurer une continuité dans les soins, de la maiade—même ou de sa famille, — aux différents thérapeutes gui ont assure un suivi pendant plusieurs années quelquefois, vecteurs fidèles de Ia prise en charge de ces patientes, — enfin, et surtout, aux patientes elles—mêmes. Malgré toutes les difficuités inbérentes a Ia maladie—même, au déni et aux manipulations, c ‘est grace a leurs. paroles, a leurs souvenirs, au regard propre porte sur Ia mala die que les in formations les plus précieuses peuvent nous être données. |